Un voyage à Calais, Guînes, Ardres et Saint-Omer en 1682

par Kennet; White (1660-1723), Landrin; C.

Le vendredi 16 octobre 1682, White Kennet s’embarquait à Douvres, à 10 heures du soir. À cette époque on ne connaissait que les navires à voile. Le passage du détroit était soumis à toutes les éventualités résultant des alternatives des marées, des variations des vents et de l’état si mobile de la mer. Les voyageurs attendaient parfois plusieurs jours dans les hôtels, soit de Douvres, soit de Calais, la fin d’une tempête et le retour d’un vent favorable. Parfois aussi, surpris par le calme à mi-route, ils voyaient la durée de leur voyage se prolonger indéfiniment et des traversées de seize heures se rencontraient fréquemment alors. Notre voyageur n’arriva à Calais que le lendemain à 3 heures de l’après-midi. Il nous fait connaître qu’il paya, en débarquant, une taxe de 3 pence.
Il passa la nuit à Calais, et le dimanche matin, il prit le coche d’eau pour aller à Guînes. Il voulait assister aux offices qui se célébraient alors au temple protestant de ce bourg. On sait que le canal, ou la Rivière, comme on disait jadis, fut longtemps la seule voie de communication réellement praticable entre Calais et Guînes. Notre voyageur nous apprend que les protestants chantaient autrefois des psaumes, en se rendant à Guînes. Il paraît que lorsqu’il fit route en leur compagnie, ils avaient dû, par ordre de l’autorité, renoncer à cette pieuse habitude. On voit venir la révocation de l’édit de Nantes. Ça coûtait un penny par personne, pour aller à Guînes par bateau. Ce n’était pas cher.

TABLE

• Préface
• Un Voyage à Calais, Guînes, Ardres et St-Omer en 1682
• Extract from the Diary of White Kennet
• Appendice : Calais en 1682

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