Voyage à Arras : le relais de Saint-Quentin

par Brillat-Savarin; Jean Anthelme (1755-1826)

La pauvre petite ne connaissait pas la qualité enivrante des caresses qu’elle me permettait ; j’en sentais, moi, toute la puissance et depuis longtemps j’étais payé sans qu’elle songeât à compter, quand je m’aperçus que ses yeux devenaient humides et que la pâleur du lys se mêlait aux roses de son teint… (Un professeur ne fit jamais en vain une pareille observation.)

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Vous seriez, trois jours, mesdames, à remplir cette ligne et demie, et comme le sujet est des plus scabreux, il peut vous échauffer l’imagination, vous allumer les sens et, si dans ces moments d’exaltation le diable, se présentait à la porte, qui sait si on ne la lui ouvrirait pas. Ma foi, j’ai bien assez de mes péchés sans me charger encore de ceux auxquels je n’ai qu’une part éloignée. Je vais donc tout vous dire et s’il se trouvait quelque âme par trop scrupuleuse, je lui conseille de se boucher les yeux. Car quelque édifiantes qu’aient été ses lectures, elle n’a jamais entendu rien de pareil à ce qui va suivre…

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(Seul fragment déniché du Voyage à Arras)