L’Anacharsis français – Tome I

Posted by Aldine on 21 août 2015 in |

Grâce à mon hôte, je suis sur pied à cinq heures précises : je quitte Hazebrouck, passe le canal, et prends une petite route à droite pour gagner Bailleul. Hors les jours de marché, ce n’est pas à cinq heures du matin que les routes sont bien fréquentées ; mais, par extraordinaire, j’ai rencontré dans les environs d’Hazebrouck quantité de gens qui allaient et venaient tranquillement avec des sacs vides sur le dos ; j’ai su depuis que c’étaient des contrebandiers. Je traverse en ce moment la route d’Estaires. Cette ville pourrait bien être celle dont parle Antonin ; des médailles qu’on a trouvées là confirment ce soupçon. Je joins la grand-route à Meteren, et passant la Melerbecque, j’arrive bientôt à Bailleul. La ville est la plus grande de celles que j’ai vues depuis Dunkerque ; ses rues sont belles, ses maisons construites avec assez de goût. Bien qu’il ait été ravagé cinq fois, Bailleul est assez florissant ; les fabriques de fil retors y abondent ; on y fait aussi d’excellents fromages. En sortant de cette ville, je longe Crebbe à gauche ; je traverse la Lys, et j’entre à Armentières.

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Genre: Récit
Série: années 1820 | Thèmes: voyage

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